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Trois stratégies pour bonifier son REER - SFL - DSFRI

Trois stratégies pour bonifier son REER

Il n’est pas toujours nécessaire de prendre plus de risques pour accroître le capital dont on disposera dans 10, 20 ou 30 ans. Voici un aperçu de trois approches au potentiel parfois insoupçonné.

25 février 2021

Au Canada, même si toutes les saisons sont bonnes pour cotiser, on désigne souvent les deux premiers mois de l’année comme « la saison des REER ». Les contribuables canadiens disposent en effet des 60 premiers jours pour compléter leur cotisation REER de l’année précédente, ce qui leur permet notamment de déduire ce montant sur leur déclaration de revenus, quelques semaines plus tard.

Cette tradition annuelle soulève cependant une question : le moment et la fréquence où on investit dans son REER ont-ils un effet sur la croissance du capital? Cet article survole trois stratégies qui démontrent que oui, on peut bonifier son capital de retraite simplement en changeant ses habitudes, sans épargner vraiment plus et sans augmenter le risque du portefeuille.

À noter que les démonstrations qui suivent sont basées sur l’hypothèse que tous les autres facteurs influençant la croissance du capital, incluant le rendement, demeurent égaux par ailleurs.

Stratégie 1

Cotiser en début d’année

Si vous effectuez votre cotisation en un seul versement une fois par année, il pourrait être important de le faire en début d’année. La raison est que, très simplement, le temps est l’un des facteurs les plus importants dans la croissance d’un REER. Chaque année additionnelle de rendement composé à l’abri de l’impôt peut faire une différence considérable, puisque le rendement « se compose » chaque année sur celui de l’année précédente. En cotisant tôt, on ajoute donc du temps additionnel à cette dynamique du rendement composé.

Comme on peut le voir dans le graphique suivant, une cotisation annuelle de 12 000 $ faite en début d’année plutôt qu’en fin d’année, en supposant un rendement annuel de 4 %, pourrait représenter une différence de près de 49 000 $ après 30 ans. Et si on attend cinq ans de plus? Le gain sera alors de 62 000 $. C’est comme si la personne avait cotisé cinq années de plus à son REER, sans avoir eu à le faire.

Graphique à colonnes illustrant l’épargne-retraite additionnelle qu’on peut accumuler en effectuant chaque année sa cotisation REER en début d’année plutôt qu’en fin d’année. Si on suppose une cotisation annuelle de 12 000 $, la différence sera de plus de 48 000 $ après 30 ans. Le rendement annuel supposé est de 4 %.

Stratégie 2

Cotiser régulièrement

La même logique voudrait que de cotiser tout au long de l’année devrait produire un résultat à long terme plus intéressant que des cotisations uniques faites en fin d’année. Le graphique ci-dessous, qui illustre également la troisième stratégie, permet de voir que c’est le cas. Par rapport à une cotisation unique de 12 000 $ faite en fin d’année, des cotisations mensuelles de 1 000 $ pourraient se traduire par un gain de quelque 30 000 $, 35 ans plus tard. Encore une fois, aucun sou de plus n’a été requis : seulement un changement dans les habitudes d’épargne.

Outre le fait qu’il pourrait être plus facile de cotiser de plus petits montants chaque mois, ce mode de cotisation, connu sous le nom d’épargne périodique, comporte un autre avantage : on constitue ainsi le portefeuille en procédant à des achats à différentes phases du marché, ce qui permet d’obtenir un coût d’achat moyen qui n’est ni le plus bas ni le plus haut et peut potentiellement atténuer l’effet de la volatilité des marchés sur le portefeuille.

Stratégie 3

Cotiser souvent

La troisième stratégie pousse simplement la logique un peu plus loin en prévoyant des cotisations aux deux semaines (par exemple à chaque paie), plutôt qu’au mois, à raison de 500 $ par versement. Ce simple changement de fréquence produit deux effets. D’abord, la cotisation annuelle totale se trouve augmentée, mine de rien, de 1 000 $ par année (26 x 500 $ = 13 000 $). Ensuite, elle permet de porter le capital-retraite, après 35 ans, à tout près d’un million de dollars, soit plus de 100 000 $ de plus qu’avec des versements annuels uniques.

Graphique comportant trois courbes. La première représente la croissance de capital dans un REER si on cotise une somme forfaitaire de 12 000 $ par année. La deuxième, si on cotise plutôt 1 000 $ par mois. Et la troisième, si on cotise 500 $ aux deux semaines. Après 35 ans, dans le premier cas, le capital accumulé est de 883 827 $. Dans le deuxième cas, il est de 913 730 $. Et enfin, dans le troisième cas, il est de 994 250 $. Le rendement annuel supposé est de 4 %.

Évidemment, ces calculs hypothétiques tiennent pour acquis que les cotisations sont immédiatement investies, par exemple dans un portefeuille diversifié de fonds communs de placement, et que le rendement est constant dans le temps – ce qui n’est jamais le cas. Néanmoins, ils démontrent que de simples ajustements dans les habitudes d’épargne peuvent se traduire par des gains appréciables sur une longue période.

Les sources suivantes ont été utilisées dans la rédaction de cet article. 
Actualis, « Comment faire ses premiers pas dans le monde de l’investissement ? ». 

Gérez mieux votre argent, « Calculatrice épargne REER ».  

Maclean’s, « Here's why investing at the start of the year is so important ». 

RetireHappy, « The power of dollar cost averaging ».