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Les études, un bon investissement - SFL - DSFRI

Les études, un bon investissement

De plus en plus d’enfants sont bénéficiaires d’un régime enregistré d’épargne-études et de la Subvention canadienne pour l’épargne-études qui l’accompagne. Vos enfants sont-ils du nombre? Voici quelques raisons d’y réfléchir dès maintenant.

26 septembre 2022

Depuis quelques semaines, c’est la rentrée scolaire un peu partout au pays. Plusieurs parents constatent une fois de plus que les études de leurs enfants, même au primaire et au secondaire, viennent avec d’importantes dépenses. Comme le montre l’illustration suivante, cette situation se répétera si leurs enfants entrent un jour à l’université.

Carte du Canada permettant de voir le coût moyen de quatre années d’études postsecondaires, incluant logement et repas, selon la province. Ces coûts sont de 34 420 $ au Yukon, de 65 052 $ en Colombie-Britannique, de 74 772 $ en Alberta, de 76 060 $ en Saskatchewan, de 61 128 $ au Manitoba, de 83 372 $ en Ontario, de 66 108 $ au Québec, de 78 660 $ au Nouveau-Brunswick, de 82 580 $ en Nouvelle-Écosse, de 72 816 $ à l’Île-du-Prince-Édouard et de 51 104 $ à Terre-Neuve-et-Labrador. La carte montre aussi la cotisation annuelle moyenne à un REEE. Les chiffres sont de de 1 753 $ au Yukon, de 1 632 $ dans les Territoires-du-Nord-Ouest, de 2 118 $ au Nunavut, de 1 807 $ en Colombie-Britannique, de 1 532 $ en Alberta, de 1 497 $ en Saskatchewan, de 1 331 $ au Manitoba, de 1 789 $ en Ontario, de 1 454 $ au Québec, de 1 284 $ au Nouveau-Brunswick, de 1 417 $ en Nouvelle-Écosse, de 1 508 $ à l’Île-du-Prince-Édouard et de 1 308 $ à Terre-Neuve-et-Labrador. La moyenne annuelle canadienne est de 1 635 $.

Comme on peut le voir, le coût de quatre années d’études postsecondaires, si l'on suppose que l’étudiant vit en logement et paie ses repas, peut atteindre plus de 82 000 $, selon la province. (Pour avoir une idée du coût des droits de scolarité eux-mêmes, on peut consulter différents sites, notamment ceux de Statistique Canada et d’Universités Canada.)

Mais l’illustration fournit aussi une autre donnée éloquente : la cotisation moyenne à un régime enregistré d’épargne-études (REEE), qui se situe à une moyenne de 1 635 $ par année au pays.

Au fait, qu’est-ce qu’un REEE?

Le REEE

Un régime enregistré d’épargne-études est un véhicule de placement avantageux du point de vue fiscal : les sommes qu’on y dépose – jusqu’à 50 000 $ sur la durée de vie du régime – peuvent y fructifier entièrement à l’abri de l’impôt jusqu’à ce qu’elles soient retirées par l’enfant pour payer les frais liés à ses études postsecondaires. Ces retraits comporteront alors deux grandes composantes : le capital investi, lequel sera considéré comme remboursé au cotisant en franchise d’impôt, et les « paiements d’aide aux études ». Ces derniers incluront les revenus de placement accumulés et les subventions versées dans le REEE, et ils seront imposables au nom de l’enfant, dont le taux d’imposition sera probablement minime à ce moment de sa vie.

Ce qui nous amène à parler des subventions, qui sont un des principaux avantages du REEE.

Toute cotisation à un REEE, en effet, donne automatiquement droit à la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE), qui comporte deux volets : la SCEE de base, de 20 % du montant cotisé sans égard au revenu familial, et la SCEE supplémentaire, qui peut ajouter de 10 % à 20 % si le revenu familial était inférieur à 98 040 $ en 2021. Au total, sur la vie du régime, on peut recevoir un montant maximal de 7 200 $ au titre de la SCEE.

Comme on peut le voir dans le diagramme suivant, cette subvention est un attrait important du régime qui bénéficie à un nombre croissant de jeunes chaque année.

Graphique à colonnes montrant la croissance du nombre de bénéficiaires de la SCEE, de 2010 à 2020. Ce nombre a crû de façon graduelle et constante chaque année, passant de 2 244 945 en 2010 à 3 044 998 en 2020.

Il importe cependant de ne pas trop attendre. En effet, aucune SCEE n’est versée si les cotisations au REEE commencent après la fin de l'année civile où le bénéficiaire célèbre son 15e anniversaire. En outre, pour qu’une SCEE soit versée alors que le bénéficiaire a 16 ou 17 ans, des montants minimums doivent avoir été cotisés dans les années précédentes. Pour plus de détails sur ces conditions, on peut consulter ce site du gouvernement du Canada.

À noter qu’une autre mesure, le Bon d’études canadien, est aussi offerte au niveau fédéral. Destinée aux familles à faible revenu, celle-ci peut atteindre 2 000 $.

Au niveau provincial, le Québec offre l’Incitatif québécois à l'épargne-études (IQEE), qui peut atteindre 3 600 $ sur la vie du régime, alors que la Colombie-Britannique met de l’avant la Subvention pour l’épargne-études et l’épargne-formation de la Colombie-Britannique (SEEEFCB), d’un montant de 1 200 $.

En règle générale, les subventions reçues devront être remboursées au gouvernement si l’enfant n’entreprend pas d’études postsecondaires. Dans certains cas, il sera cependant possible de désigner un autre bénéficiaire. L’aide d’un conseiller peut alors être précieuse pour prendre les bonnes décisions. Saut de page

Pas assez ou trop?

La question est donc de savoir combien il conviendrait de cotiser aux REEE de vos enfants. La majorité des institutions financières offrent des outils de calcul en ligne qui peuvent vous aider à faire vos projections. Le site Gérez mieux votre argent, de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, propose aussi un outil qui tient compte des droits de scolarité dans chaque province et des subventions.

Vous constaterez cependant que ces outils ne prennent pas en considération un élément nouveau dans l’équation, que la pandémie a rendu populaire : l’enseignement en ligne. La plupart des universités canadiennes offrent de telles formules (ou des formules hybrides). Celles-ci pourraient, notamment, éviter à certains étudiants d’engager des dépenses liées au transport, au logement et aux repas. Une étude américaine récente chiffre ces coûts en dizaines de milliers de dollars par année.

Quels investissements mettre dans un REEE?

Autre question : quels investissements effectuer dans un REEE? Tout comme un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), un REEE peut héberger une variété de types de placements, du très sécuritaire au très volatil, selon vos objectifs et votre tolérance au risque. Vous pouvez aussi y sélectionner des investissements qui correspondent à certains critères spécifiques, notamment ceux du développement durable et de la responsabilité environnementale et sociale.

En outre, vous voudrez probablement tenir compte de l’horizon de placement du REEE, et passer d’une répartition d’actif plus audacieuse à une répartition plus conservatrice, à mesure qu’approchera le moment où votre enfant commencera ses études postsecondaires et aura besoin des sommes investies.

Cela dit, chaque famille est unique et chaque stratégie REEE doit être personnalisée en fonction de ses particularités, ce qui peut devenir complexe. N’hésitez pas à consulter votre conseiller, qui dispose à la fois des connaissances et des outils pour vous guider.